IA -VS- anonymisation des témoins sur les sujet vidéos

C’est un excellent article sur La revue des médias (que je vous invite à lire) qui pose le problème et rapporte la situation qui s’est présentée à France Télévision :
Les techniques d’anonymisation sont mises à mal par les évolutions technologiques : comment garantir la sécurité des témoins quand on arrive désormais à reconstituer une voix déformée ou que les IA sont entrainées à reconstituer des images floues.

La réponse de France Télévisions, des recommandations techniques:

Voix :
▸ Interdiction de simplement modifier sa hauteur avec un logiciel
▸ Faire lire le témoignage à un tiers, ou recourir à une voix de synthèse
Image :
▸ Floutage doit désormais être exceptionnel
▸ Filmer les personnes de dos, en faisant attention aux cheveux, sans cadrer le visage — voire carrément tourner avec quelqu’un d’autre.
▸ Éviter de capter des éléments qui permettraient de localiser la personne qui témoigne

Dans le cas d’une anonymisation après tournage :
▸Le flou ne suffit pas. Il faut y adjoindre, en post-production, un cache noir opaque couvrant le visage entier — il doit y avoir destruction de données sur la zone concernée — ainsi qu’un floutage du corps

L’article évoque l’usage aussi de l’IA comme une solution, pour générer un visage évitant ainsi de révéler le témoin.

Une réflexion bienvenue à retrouver ici : https://larevuedesmedias.ina.fr/urgence-france-televisions-inventer-le-floutage-de-demain

Aaton – clap de fin (?)

C’est une news du site AFSI (Association Française du Son à l’Image) qui m’a permis d’apprendre la nouvelle : Aaton Digital est en liquidation judiciaire depuis le 15 février, et le site officiel confirme la nouvelle https://www.aaton.com/

capture du site officiel aaton, annonçant la fin de l'aventure
capture du site officiel annonçant la fin de l’aventure

Depuis le rachat en 2013 par le groupe Ithaki (holding derrière Transvideo), Aaton avait délaissé la partie vidéo (suite à la mésaventure sur le développement de la Penelope Delta) pour se focaliser sur l’audio et son système Cantar.


L’AFSI a de nouveau communiqué suite au rachat des actifs par un investisseur anonyme :
« L’association française du son à l’image – AFSI – a pris connaissance de la liquidation judiciaire le 15 février 2024 de la société Aaton Digital puis du rachat des actifs par un acheteur inconnu le mardi 7 mai dernier.
L’AFSI qui représente une très grande majorité d’utilisateurs et de propriétaires d’enregistreurs Cantar X3 en France tient à exprimer publiquement sa légitime inquiétude à la suite de ce rachat anonyme.
Cet enregistreur est toujours plébiscité sur les tournages en France et à l’étranger et n’a pas d’équivalent pour beaucoup d’entre nous, notamment en termes d’ergonomie.
Or ce rachat des actifs pourraient avoir des conséquences particulièrement néfastes pour le maintien en exploitation et la maintenance de la quasi totalité des différentes machines qui sont toujours en exploitation aujourd’hui, alors même que des entreprises sont prêtes à se mobiliser pour cela.
Au nom de tous les utilisateurs en France et ailleurs dans le monde, et afin de pouvoir envisager une continuité d’utilisation optimale et pérenne, l’AFSI souhaiterait que l’entité qui a racheté les actifs de la société Aaton Digital se fasse connaître le plus rapidement possible. »

Retrouvez le communiqué de l’AFSI ici : https://www.afsi.eu/articles/149148-communique-de-l-afsi-sur-aaton

Attraper le bluetooth (4)

Mais quelle mouche les pique ?

Les marques n’arrêtent plus de nous sortir des émetteurs compatibles bluetooth. Le dernier en date ? Shure avec son MoveMic.

 

Les points intéressants :

  • compact
  • un ou deux émetteurs
  • sobre
  • réglages audio disponibles
  • récepteur en option (meilleure qualité attendue – pas bridé par le bluetooth)

Les moins, possiblement :

  • l’obligation de passer par l’application propriétaire (ShurePlus Motiv Video)
  • capsule intégrée (pas d’entrée / de changement possible)
  • le prix 😬

Source : Shure MoveMic

Quelques points intéressants dans la FAQ Shure :

 

Attraper le bluetooth (3)

Dans la course aux kits sans-fils je voudrais la nouvelle livrée de DJI : le DJI Mic 2.

Il est tout nouveau, tout beau et il fait tout mieux que les autres…Ça c’est ce que pourrait vous dire chaque fabricant sur son dernier produit. Alors qu’Hollyland vient de sortir son Lark M2, DJI arrive quelques jours plus tard pour reprendre l’espace public des nouveautés techniques avec son dernier joujou.

On peut noter comme le souligne le communiqué :

  • la réduction intelligente de bruit
  • l’enregistrement interne en 32 bits en virgule flottante

L’autre point que je souhaitais pointer avec cet article est qu’il y a désormais une autre manière pour l’émetteur de fonctionner en dehors du récepteur, et c’est…le bluetooth (bien, vous avez lu le titre !)

Une compatibilité élargie donc avec un fonctionnement alternatif avec le Bluetooth et qui est compatible avec certaines action-cam de la marque (Osmo Pocket 3 ou Osmo Action 4) et avec les smartphones.

Capture du site DJI montrant 2 iages pour informer de la connexion bluetooth directe avec le DJI Mic 2
Connexion Bluetooth directe – Source : site DJI

On perd cependant quelques fonctionnalités au passage, d’après la FAQ du site :

À quels appareils l’émetteur DJI Mic 2 peut-il se connecter via Bluetooth ? Combien d’émetteurs peuvent être connectés simultanément ?
 
L’émetteur DJI Mic 2 ne prend actuellement en charge que la connexion Bluetooth avec Osmo Action 4, Osmo Pocket 3 et les smartphones. Osmo Action 4 et les smartphones peuvent se connecter à un émetteur via Bluetooth simultanément, et Osmo Pocket 3 à deux émetteurs via Bluetooth simultanément.
En cas de connexion de l’émetteur DJI Mic 2 à un smartphone via Bluetooth, les fonctions de réduction intelligente du bruit et d’enregistrement interne ne peuvent pas être utilisées.

On peut aussi imaginer que la qualité audio est également différente de la liaison principale : on regardera les tests pour en savoir plus, la documentation technique étant un peu chiche.