Générer un aperçu image des plans d’une vidéo -FFmpeg inside-

Oui,le titre n’est pas des plus digeste, désolé.

Il arrive que pour des besoins de préparations ou d’études on ait besoin d’analyser des vidéos. Une des premières choses qu’on peut faire dans ce cas c’est de regarder la vidéo une fois, deux fois,etc… C’est souvent ce que je fais d’ailleurs avec généralement un premier passage en visionnage simple et les passages suivants avec une étude plus approfondie (et souvent des prises de notes et des pauses dans la lecture). On extrait ainsi quelques données clés des images, comme…des valeurs de plans, des détails, une ambiance, des couleurs, des mouvements, etc… Et dans ce cas, on en arrive parfois à vouloir garder des images en référence. Jusque là, pas de soucis : extraire quelques images précises d’une séquence vidéo n’est pas bien compliqué. Mais comment faire lorsqu’on veut un découpage  des plans de la séquence ? Selon la durée de la séquence et le nombre de coupes, ça peut très vite devenir fastidieux. La solution au problème se trouve du côté de FFmpeg.

FFmpeg est un programme de traitements de fichiers audio et vidéo. C’est un outil puissant notamment connu pour ses possibilités en lecture et en conversion de fichiers. C’est d’ailleurs comme ça qu’il m’arrivait de l’utiliser jusqu’à présent. Son principal défaut…c’est qu’il n’a pas d’interface graphique: de base tout se fait en ligne de commande (heureusement il existe plusieurs interfaces développés par des programmeurs tiers).

Ce que j’ignorais par contre c’est que, dans toute les fonctions incluses dans FFmpeg, il y a une combinaison qui répond à mon problème.

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ffmpeg -i input.mp4 -vf  "select=gt(scene\,0.2)",scale=320:-1,tile=4x5 -frames:v 6 -vsync vfr thumb%02d.jpg

Prenons un exemple avec une vidéo : 

Après avoir récupéré le fichier, on lance le terminal et on lui rentre la commande. Une fois terminé, il ne reste plus qu’à récupérer les fichiers images obtenus.

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Décryptons un peu la commande :

ffmpeg : indique le chemin vers l’exécutable ffmpeg

-i input.mp4 : indique le chemin vers votre fichier source (ici un fichier mp4)

-vf  « select=gt(scene\,0.2) »,scale=320:-1,tile=4×5 : ensemble des filtres vidéos

« select=gt(scene\,0.2) » détecte les changements de plans (pour plus ou moins de précisions, faire varier la valeur entre 0 et 1 – entre 0,3 et 0,5 est souvent suffisant)

scale=320:-1 effectue une mise à l’échelle, avec ici une largeur de 320 pixels. On peut spécifier une hauteur, mais en mettant « -1 » on laisse ffmpeg conserver le ratio de l’image entrante

tile=4×5 Il s’agit ici d’une fonction qui assemble les images ainsi obtenue en mosaïque. 4×5 représente ici les colonnes qu’il y aura (4 en largeur – 5 en hauteur)

-frames:v 6 -vsync vfr thumb%02d.jpg : spécifie les fichiers en sortie.

-frames:v 6 : limite le nombre de fichiers en sortie (ici à 6)

-vsync vfr : force la synchronisation video en vfr (variable frame rate). Bizarrement, sans ce paramètre les fichiers en sortie sont identiques.

thumb%02d.jpg : spécifie le nom et le format des fichiers de sortie ici thumb et le format jpeg. Le « %02d » indique le nombre de chiffre à adjoindre au nom pour ainsi obtenir des fichiers numérotés : thumb01.jpg – thumb02.jpg – thumb03.jpg – thumb04.jpg – thumb05.jpg et thumb06.jpg

Et voilà. Bon, c’est loin de faire de moi un expert de la ligne de commande et de toutes les options de ffmpeg, mais cette ligne là, je la garde au chaud.

Source : SuperUser et Fabio Sonnati – La vidéo est évidemment Happy de Pharell Williams, utilisée uniquement à titre d’exemple.

NAB 2014 : côté caméras

Cette année a été plutôt riche en nouveautés côtés caméra : alors, que retenir de tout ce flot d’annonces ?

AJA Cion

Source AJA
Source AJA

La première surprise vient de AJA qui semble suivre Blackmagic Design (dans une certaine mesure) et qui entre dans le groupe des constructeurs de caméras avec Cion. Une caméra 4k/UHD/2K/HD annoncée au tarif de 8.995$ (prix U.S.).

Au programme :

  • Un capteur 4K APS-C (22.5mm x 11.9mm) avec global shutter et 12 diaphs de dynamique annoncé
  • Enregistrement jusqu’en 4K 60 fps en Prores 422 ou jusqu’en 4K 30 fps en Prores 444
  • Peut sortir en AJA RAw 120 fps via 3G-SDI
  • Monture PL

L’ensemble paraît relativement bien conçu et plutôt ciblé cinéma. L’ergonomie semble correcte, avec une interrogation sur l’équilibrage avant/arrière. Côté connectiques c’est bien achalandé et le port ethernet laisse envisager quelques potentialités.

BlackmagicDesign URSA et Studio Camera

Comme souvent, Blackmagic Design attend le NAB pour annoncer les nouveautés. On aurait pu s’attendre à une accalmie côté caméra, avec une focalisation sur l’amélioration du firmware des caméras existantes…et bien non. BMD (c’est plus court comme ça) nous sort 2 nouvelles caméras. URSA (oui, un nom un peu étrange : ni Ursula, ni Urssaf, entre URSS et USA – mais après tout ça reste un nom) et la BMD Studio Camera.

URSA est une caméra orientée cinéma à la base, mais qui sera à terme déclinée en 4 versions (c’est à prendre avec des pincettes chez BMD, qui nous encourage plus à y croire quand ça existera vraiment) dont une orientée broadcast :

Source BlackmagicDesign
Source BlackmagicDesign
  • URSA EF – annoncée à 5.995$ – capteur 4K S35  21.12mm x 11.88mm – global shutter avec 12 diaphs de dynamique annoncés
  • URSA PL – annoncée à 6.495$ – capteur 4K S35  21.12mm x 11.88mm – global shutter avec 12 diaphs de dynamique annoncés
  • URSA Broadcast – monture B4 – bénéficiera d’un capteur spécifique  13.056mm x 7.344mm
  • URSA HDMI – pas de capteur, mais une entrée HDMI pour y coller un DSLR par exemple.

Pour ce qui est du socle commun : l’enregistrement se fait en ProRes 422 HQ ou en CinemaDNG Raw compressé, sur des cartes CompacFlash CFast 2.0, avec un framerate allant jusqu’à la UHD à 60 fps. Et oui, on n’a pas accès à la résolution 4K en maximum ici mais à sa déclinaison UHD. Niveau connectiques c’est complet avec SDI in/out, Ref in, TC in/out, XLR in (x2). Un des gros changement ici par rapport aux autres caméras BMD, c’est l’ergonomie : le format est différent et semble un peu mieux conçu (en même temps difficile de faire pire). On attendra les premiers retours pour être fixé.

Source BlackmagicDesign
Source BlackmagicDesign

L’autre petite nouvelle est la BMD Studio Camera, elle est destinée à se retrouver dans les studios (au cas où son nom ne l’indiquerait pas) et ne dispose donc pas d’enregistreur intégré. Le format s’approche un peu des précédentes caméras BMD, mais avec un arrière élargi pour accueillir l’écran 10′ de visualisation. On y trouve quelques bonnes idées comme l’intégration du tally et de l’intercom ou encore la présence de la fibre optique en in/out, et une autre  idée également qui sera bonne/excellente/pourrie selon sa réalisation (ou non),  avec l’accès aux réglages caméra et à la colorimétrie à distance. La grande surprise vient plutôt du choix de la monture (micro 4/3) et du capteur qui ne sont pas, à priori, les plus adaptés pour cet usage. La caméra existera en 2 versions selon que l’on soit HD ( 1.995$ – jusque 1080p60) ou 4K (UHD en fait 2160p60 – 2.995$).On attendra là encore plus d’informations avant de se fixer réellement.

Du même coup, c’est un sentiment mitigé avec les nouveautés BMD : de bonnes idées mais une réalisation et des choix parfois surprenants.

Canon XF200 et XF205

source : Canon
source : Canon

Canon a surtout présenté son nouvel objectif cinéma CN 7×17 , mais rayon nouveauté il y avait également les XF200 et XF205. Ces camescopes filment en HD et enregistrent en MXF 50 Mbits (mpeg2 – 4:2:2) ou en mp4 à 35 Mbps. L’enregistrement se fait sur carte Compact Flash en MXF ou sur carte SD en mp4. On dispose d’un capteur CMOS 1/3 ( 1/2,84 pour être précis) avec 2,91 millions de pixels effectifs (2136 x 1362) et une optique x20 avec un équivalent 35 mm : 28,8 – 576 mm. La différence entre les 2 modèles se joue comme d’habitude chez Canon sur la présence des connectiques HD-SDI, Timecode et Genlock sur le plus haut de gamme des 2 (XF205). Au niveau des points marquants, on note les 3 bagues distinctes,la poignée rotative et les possibilités étendues du wifi et de l’ethernet (avec la commande RC-V100 notamment) pour du contrôle à distance et du partage. Niveau tarifs, on parle de 3.299€ HT et 3.699€ HT pour une disponibilité en juillet.

JVC

Du côté de JVC, on présentait ses nouveaux caméscopes d’épaule GY-HM850 et GY-HM890. Une évolution de la gamme avec une mise en avant des possibilités de streaming. Pour la GY-HM650, il s’agissait d’une mise à jour firmware qui améliore le streaming, ainsi qu’une nouvelle possibilité d’encodage en XHQ (Extreme High Quality), mode délivrant 50Mbits/s en H.264.

Non, chez JVC le plus intéressant était ailleurs avec la démonstration de  3 de ses produits 4K :

  • La caméra d’épaule 4K GY-LS9000  équipée d’un capteur Super 35mm et d’une monture PL, elle restitue des images 4K ou 2K jusqu’à 240 im./s.
  • Le GY-HM300, caméscope de poing 4K pouvant accueillir les optiques micro 4/3.
  • La  GW-GBLS1, une tête de caméra 4K miniature avec un capteur CMOS Super 35mm.

Des produits qui semblent intéressants, mais on manque encore d’informations.

Panasonic Varicam et GH4

Panasonic avait déjà annoncé la couleur avant le NAB et il n’y avait donc pas de surprise : on allait parler GH4 et Varicam.

La Varicam sera disponible en 2 versions. En réalité il s’agit d’une caméra modulaire disponible avec  2 capteurs : soit avec un capteur 2/3 de pouces 3MOS – la Varicam HS, soit avec un capteur 4K S35 – la Varicam 35. La Varicam HS filme jusqu’à 240 fps en HD et dispose d’une monture B4. La Varicam 35 filme jusqu’à 140 fps en 4K et dispose d’une monture PL, elle pourra également sortir du Raw. Les capteurs se rejoignent sur leur dynamique annoncée à 14 stops.

Une Varicam modulaire donc, avec le capteur mais aussi avec l’enregistreur et le panneau de contrôle qui peuvent être déportés.  C’est l’occasion également d’introduire le nouveau format P2 – l’expressP2 – qui permettra notamment l’enregistrement 4K sur la Varicam 35.

Bref, des belles bêtes annoncées pour la fin d’année, à un tarif assez relevé (on parle de 45.000€).

Source : Panasonic
Source : Panasonic

Pour ce qui est du GH4, pas grand-chose à ajouter puisque j’en ai parlé dernièrement, mais il était évidemment au centre da pas mal de conversations.

Sony A7s et PXW-X180

Chez Sony, on passait en firmware V.4 sur les F5 et F55 avec quelques ajouts pour bonifier encore plus ces caméras . La nouvelle se situait aussi sur la possibilité qui sera donnée d’enregistrer en ProRes ou en DNXHD via upgrade.

Sony présentait également la PXW-X180, une caméra assez intéressante pour ceux qui aiment les petits capteurs. Au programme 3 capteurs 1/3″ Exmor, un zoom x25 (équivalent 26mm-650mm), un enregistrement possible en mpeg2 4:2:2 50 Mbps apparemment 10 bits sur cartes SxS, la présence d’un filtre neutre variable, des fonctionnalités de contrôle par wifi et la présence de connectiques comme les XLR, le SDI et le HDMI, le timecode et le genlock. Bref un ensemble complet qui inaugure la nouvelle gamme XAVC d’après le représentant Sony. Point important on est en HD. Question prix, on l’annonce juste en dessous de 6.000$.

source : Sony
source : Sony

Finalement ce qui a le plus fait parler, c’est un petit boitier photo, le A7S. Le A7 en lui-même n’est pas nouveau, mais sa déclinaison en version « s » lui donne des ailes puisque la sensibilité décolle avec ce boitier pour aller jusqu’à 409.600 iso (en mode étendu). Avec ça on peut filmer la nuit comme en plein jour ou presque. Autre possibilité marquante, on peut filmer en 4K ou presque – en UHD en réalité – mais pour l’enregistrement il faudra alors le faire en externe…sinon c’est HD.  Autre point intéressant, la présence d’une courbe gamma SLog-2 qui promet de récupérer plus de détails dans l’image. Bref, un appareil photo avec des fonctions vidéos très intéressante comme le montre une des  vidéos  test.

Source : Sony
Source : Sony

GH4 tarifs agressifs

Les tarifs ont été révélés…et le moins que l’on puisse dire est que c’est assez agressif, voyez plutôt :

Boitier GH4 (nu-sans objectif) : 1,499€ – dispo mai 2014

Boitier GH4+Objectif 14-140 : 1,999€ – dispo mai 2014

Bundle GH4 nu+ Interface DMW-YAGH: 2,999€ – dispo juin 2014

Egalement un bundle GH4+ Objectif 12-35 f/2,8 : 2,399€- dispo juin 2014

Panasonic GH4 : l’annonce officielle

Il devenait de plus en plus évident qu’il arrivait et certaines images et spécifications étaient apparues ces derniers jours : le GH4 a désormais son annonce officielle.

GH4 - source panasonic
GH4 – source panasonic

Si la forme reste semblable au GH3, l’intérieur a le droit à des changements assez importants : un nouveau capteur (meilleures performances, un rolling shutter réduit, à noter qu’il reste en 16 MP), un traitement amélioré avec un nouveau processeur d’image qui nous promet des merveilles d’après Panasonic (en contraste/dynamique/sensibilité), un autofocus plus performant,  un mode rafale plus puissant, un viseur et un écran améliorés en résolution et contraste, un boitier tropicalisé en magnésium, un shutter plus performant et résistant. Bref, tout est « plus mieux » quoi.

  • Si ça nous promet une amélioration du côté photo, les principales nouveautés sont plus alléchantes du côté vidéo du boitier avec l’enregistrement 4K en 24 images/secondes et l’enregistrement UltraHD en 24, 25 ou 30 images/secondes.
  • De même la sortie possible jusqu’en 4:2:2 10 bits via le (mini)HDMI (selon la configuration de tournage, la sortie HDMI est « dégradée »)
  • L’enregistrement jusqu’à 100 Mbps en 4K ou 200 Mbps en HD sont de la partie.
  • Toujours au rayon nouveautés, la présence d’un mode variable frame rate qui permet d’enregistrer jusqu’à 96 images par secondes en fullHD.
  • 2 courbes gamma : Cinelike V et Cinelike D. À défaut de Raw vidéo, les courbes gamma devraient offrir encore plus de souplesse en étalonnage.
  • L’arrivée d’une interface DMW-YAGH , pas forcément super ergonomique ni super esthétique sur le papier, mais qui offre des outils très sympa comme 2 entrées XLR (niveau sélectionnable : mic/line/+48v) avec visualisateur led, des sorties HD-SDI (4),une sortie HDMI, une entrée TimeCode, une entré alimentation externe 12V.

Pour ce qui est du prix, rien d’officiel encore même si on annonce un prix légèrement supérieur à celui du GH3 et souvent en dessous de 2.000$ pour le boitier nu. La disponibilité est annoncée pour le printemps.

Au final, ça semble très prometteur et Panasonic joue bien le coup avec sa série phare : jusqu’alors en retrait sur la question du 4K, le GH4 lui permet de revenir dans la course de fort belle manière.

Liens : Panasonic UK – Spec / Panasonic UK GH4 / Panasonic.net GH4 gallery